vendredi 11 février 2005

he’s one that goes To sea for nothing but to make him sick

Voici les informations sur les premiers essais de mon nouveau projet.

he’s one that goes To sea for nothing but to make him sick
conception et réalisation : françois chaignaud
textes : john donne
musiques : the kills, le tigre, schuman, spice girls
musiques additionnelles : françois chaignaud

essai n°1 le 13 février chez Delphine Demont (Paris 13°)
essai n°2 le 14 février chez Delphine Jaunas (Paris 3°)
essai n°3 le 15 février chez Delphine Demont (Paris 13°) > à confirmer
essai n°4 le 16 février chez Marie Perruchet (Paris 19°)
essai n°5 le 17 février chez Carole Quettier (Paris 19°)
essai n°6 le 18 février chez Anne-Claude Ambroise Rendu (Paris 9°)
essai n°7 le 19 février chez Séverine Morfin (Paris 12°)

chaque soir, vers 21h, mes hôtes accueillent quelques spectateurs extérieurs
contactez moi (pacokitchissimo@yahoo.fr) pour avoir les adresses
chaque essai est susceptible d'annulation par l'une des deux parties




intentions confuses et empêtrées au début janvier
“Comment éviter le piège, comment surseoir au questionnement, aux fossilisations, à la négativité ? Il s’agit de ne pas se fourvoyer dans les fausses alternatives. Comment rester en contact avec l’écume, sans singer, sans naïveté ? Ne pas démissionner, surtout ne pas avoir la dégoûtante paresse de l’ironie sèche. Être dans l’histoire, connaître les mythes mais ne pas s’arrêter à ces connaissances sommaires. Tenir à la fois l’influence, la plasticité, la critique, ET la pratique, l’engagement inédit, l’ailleurs sincère. Ne pas croire à la troisième voie, au neutre, au non-marqué, au creux du paradigme. Il s’agira sûrement d’une performance de squelette, une performance privée d’oeil, privée de graisse d’oie.
Mon projet est de contractualiser encore plus ; nous pensons que le contrat (synallagmatique) est le seul moyen pour la danse d’échapper à l’intériorité. Il s’agira de rejouer le contrat de la clinique naissante au début du dix-neuvième : secourir pour connaître, penser la bienveillance relativement à un profit. C’est le lointain par l’intérieur par le tissu, la lésion du tissu, l’anatomopathologie. C’est aussi repenser un statut de la métaphore, évider l’opposition terme à terme, déjouer le binôme surface-profondeur.
Il ne s’agira pas de durée, d’espace, ou de dynamique. Pas de territoire, pas de corps. C’est penser le socle et la statue à la fois. Lâcher la désinvolture du dispositif indisposé. Nous accéderons au luxe, au luxe du procédé, du produit fini, du parfaitement mort, de la dissection, à l’ennui de la clôture de l’organe (et de l’os). Il s’agira d’historicisation évidemment, mais sans écoute, sans ressenti. Nous inventerons une clinique fictive sans stéthoscope : une clinique de l’observation sans instrument : une protoclinique inexistée, être au lit des objets, au lit des appartements et dans le lit du propriétaire. Une clinique qui dépasse la nosographie et ignore l’étiologie.
Nous construirons un diptyque très rigoureux.
Nous élaborerons, nous aurons élaboré un discours, sûrement des chiasmes, sûrement des correspondances, sûrement des glissements ; mais nous irons plus loin que ces sensibilités. Nous inventerons un rituel sans cérémonie, sans foi. Mais un rituel violemment distançant. Sans complicité. Un rituel magnifique, luxueux encore. La seule simplification sera celle de la ‘présence par l’absence’ ou plutôt de la connaissance de la vie du côté de la mort, sur les rivages des organes anciennement malades. La clinique positive découvre que la vie est l’ensemble des propriétés qui résistent à la mort.
Nous irons vraiment sur la mer, nous serons vraiment malades. Notre pièce n’a rien à voir avec la clinique positive.
Notre pièce requiert des oreilles de lapin, des fourrures plus étendues, des objets recouverts de fourrure (sans excès), de la technologie, des lampes, des chansons, des poésies de John Donne, des chorégraphies. He’s one that goes To sea for nothing but to make him sick est un récital, des processions, des postures, un atelier de fourrurier, des chorégraphies osseuses, des lumières et de la musique.”

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